Mieux les dépister pour mieux les prendre en charge chez l’enfant vulnérable
Au programme
Les troubles de l’oralité alimentaire (TOA) de l’enfant sont définis comme l’ensemble des difficultés à s’alimenter par voie orale de manière adaptée et en quantité suffisante pour assurer un bon état nutritionnel et un bon développement psychomoteur (1).
Ces troubles concernent environ 20 à 25 % des nourrissons et des jeunes enfants, et constituent ainsi un des motifs de consultation les plus fréquents dans ces tranches d’âge (2).
Comment les repérer et les évaluer ? Comment les prendre en charge, en gardant à l’esprit que manger n’est pas seulement se nourrir, mais qu’il s’agit aussi d’un échange relationnel et affectif mettant en jeu tous les sens (3,4) ? C’est à ces questions que nous nous proposons de répondre, au travers d’une approche axée sur la pratique des médecins de ville, en première ligne face à la demande d’aide des parents.
Le dépistage et la prise en charge des troubles de l’oralité sont primordiaux dans le suivi et la prise en charge des nouveau-nés et notamment des nouveau-nés à risque de TND du fait des conséquences majeures que peuvent avoir ces troubles dans le développement de l’enfant.
En effet, ils peuvent être à l’origine de retards de croissance secondaires mais également de troubles neuromoteurs, troubles du langage, troubles comportementaux, troubles de l’attachement, troubles psychiques et entraîner un sur-handicap chez ces enfants.
Dans le suivi des nouveau-nés vulnérables, un dépistage des troubles de l’oralité doit être réalisé à chaque âge clé. Le repérage des signes d’alerte des troubles de l’oralité est indispensable afin de mieux évaluer et orienter l’enfant mais également de pouvoir proposer une guidance à la famille dont l’implication est reconnue comme étant un élément majeur dans le développement de leur enfant.
La connaissance des bilans diagnostics et fonctionnels réalisés aux enfants par les professionnels spécialisés permet aux autres professionnels de mieux appréhender les troubles présentés par l’enfant et de pouvoir mieux s’impliquer dans la prise en charge multidisciplinaire nécessaire à l’enfant et à sa famille, mais également d’être plus perspicace dans la guidance, ceci visant à diminuer le sur-handicap.
Bibliographie:
1-Leblanc V. Evaluation des troubles de l’oralité alimentaire de l’enfant. Arch Pediatr 2014 ; 31 : 32.
2-Dubedout S, Cascales T, Mas E et al. Troubles du comportement alimentaire restrictifs du nourrisson et du jeune enfant : situations à risque et facteurs favorisants. Arch Pediatr 2016 ; 23 : 570-6.
3-Leblanc V, Ruffier-Bourdet M. Troubles de l’oralité : tous les sens à l’appel. Spirale 2009 ; 3 : 47-54.
4-Leblanc V, Bellaïche M, Cascales T, Olives JP. Comportement alimentaire : approches comportementale et psychologique. Médecine et enfance 2014 ; 3 : 92-3.
DPC
1 jour(s)
e-learning
7h
490€
Merci de créer votre compte ou de vous identifier à votre Espace personnel si vous êtes déjà inscrit